dissabte, 3 de desembre del 2011
des dessous chics dans le placard à balais
dimecres, 30 de novembre del 2011
bocada suchard
Je préfère manger à la cantine
- Ah! 'sieur Tam! z'avez pas payé la cantoche!
- Justement si je suis ici, je réponds, c'est pas pour vos yeux Charlhyène, ni pour l'endroit. Je préfère le Café PASTIS à Barcelone que votre putain de bureau obscur enguirlandé de chiffres.
- Vous parlez des guirlandes que j'ai découpées dans les chutes de papier et que j'ai accrochées,hop, au ficus?
- Ouais... Quelle idée?
- C'est bientôt noël, 'sieur Tam.
- C'est vous qu'avez découpé le deux?
- Le plus dur c'est le huit.
- Bon voilà mon chèque.
Charlyène chausse ses lunettes accrochées à une chaine (en cas de neige). Elle me vocifère:
- Quoi? Que ça? Quinze euros? Vous êtes pas un peu rachou Monsieur Tam? La fin de mois vient de tomber, macaniche!
- Et alors je l'économise tant à la fin comme au début.
- Pffff... Un chèque de quinze euros! Ah! Ca m'arrange pas.
Charlyène ça l'arrange pas mais elle encaisse quand même.
Je retourne à la machine à café après le repas. Un sou c'est un sou. Même le café à la machine je commence à me le plaindre. Tu le crois. Deux euros. Sur le chemin un éditeur itinérant (je me l'appelle Père Castor) qui passe à l'agence à chaque début de mois (ou de fin)(tôt ou tard c'est comme on le sent, dixit Daho) me barre le chemin. Tel le cow-boy attaché sur la voie ferrée, je suis pris en otage. Il se rappelle que je vends des voyages (ça tombe bien il est au bon endroit) et que en 2003 j'avais fait un crédit de six ans pour un bo livre intitulé: VOYAGES A ROME de Stendhal. Le livre m'avait couté un bras, il était tellement beau et cher qu'il pesait un joly jumper mort et que j'ai jamais pu le lire. Dans le canapé, sur les cuisses, il arrêtait la circulation du sang. Dans le lit, si tu t'endormais, il te mangeait le visage et si tu arrivais à lire une ligne sans fatigue, il te faisait des biceps comme Popeye avec des crampes aux doigts (ce qui explique mes problèmes osseux au poignet droit et pas autre chose car non je ne suis pas sourd). Ah! Le précieux livre! En plus les repro-photos brillaient tellement bien que je tournais les pages avec un gant mapa et des pincettes pour pas l'abîmer. Pas un livre: une rente. Ce con de démarcheur sait tout: que j'aime les voyages (ça tombe bien, j'en vends), que je bois mon salaire au PASTIS à Barcelone et que c'est pour ça que je me plains mon café et ma cantine, ici, en France, dans la triste ville de TAM. Il sait aussi que je tiens le cinéclub entre midi et deux pour amuser les travailleurs de l'agence, comme le club d'Occitan. Allons Monsieur Tam, vous allez bien, rhoo, allez, un beau livre, vous allez pas vous refuser ça, qu'est-ce qui vous intéresse en ce moment? Mon pouvoir d'achat, Père Castor! Mon pouvoir d'achat! Et hop! Là! Qu'est-ce qu'il me sort, Père Castor? Non.... malheureusement pas les mémoires de Pécout illustrées par Van-Gogh (Casterman n'a pas de culture occitane, ce con) mais un livre comparatif: LITTERATURE ET CINEMA. Rhaaaaa! Lovely! Je feuillette. Je caresse le papier glacé. Il me chauffe les sangs. Bardot et la Joconde, le cinéma japonais et l'impressionnisme, Mickey et Guernica. Je tripote la couverture de cuir et les lettre d'or incrustées dedans je les contourne lentement en frottant avec mon index, fétichiste du livre. Je fouette mes mains avec le marque page en soie rouge cousu dedans. MMMM... Le format italien me fait penser à un film en cinémascope ! Luxe et volupté! Mes collègues m'attendent pour le CLUB OCCITAN entre midi et deux. On va être à la bourre. Tout s'accélère. Il me tend un feuillet jaune avec un carbone. J'y reconnais mon RIB. Je signe mon RIB. Il connait par coeur mes coordonnées bancaires, ce con. Je m'engage pour 10 ans. C'est Alcatraz ce traquenard. Je signe quand même. Ah! Monsieur Tam! Je savais que je vous connaissais. Connard. Je perds pieds. Saucine la secrétaire en string me demande de réciter sa conjugaison quand on sera au CLUB OCCITAN. Je dis oui mais remontez votre jupe pour l'instant. Il me mettra un double de ma facture sur mon bureau. C'est toujours le A1? Mais comment il sait? Depuis hier, je mange des patates à l'eau, pour me payer mon voyage au PASTIS A BARCELONE, ma cantoche à 15 euros, et un livre sur le cinéma que je n'ouvrirai jamais car il me sciera les jambes, me coupera la tête et épuisera mes poignets.
Littérature comparée expresse
dilluns, 28 de novembre del 2011
Indrajit Hazra
Indrajit Hazra est un journaliste et écrivain indien né à Calcutta en 1971.
En 1990, il produit un petit recueil de poèmes au Writers Workshop, Calcutta, intitulé : Twentyfour [i.e., twenty-four] poems.
En 1995, il obtient son diplôme de l'Université de Jadavpur, Calcutta. Ensuite, il va vivre à Delhi. Il devient journaliste, assistant-rédacteur puis rédacteur en chef pour l'Hindustan Times, où il a sa rubrique hebdomadaire "Red Herring". Il écrit en anglais.
Segond mon collèga T.O, Indrajit Hazra saria pas luenh de l'univers dau MATAGOT MODERN (IEO LENGADOC). De veire... Il faut que j'en parle au petit auteur du MATAGOT MODERNE que je connais très bien. Je lui ferai une fiche de lecture.
diumenge, 27 de novembre del 2011
Clèves de Marie Darrieussecq
Clèves de Maria Darrieusecq es un libre monstruós sus l’adolescéncia. Es divisit en tres partidas : leis aver, lo faire, lo tornar faire. Lo tot ligat per una problematica comuna : faire l’amor a la joventud. Sabèm pas coma l’autor pòu escriure un libre talament ligat ai remembres pregonds e versemblables d’una joventa. Un romantisme ligat a una obsession porcassièra e fisica. Per aquò siam pas luenh de son promier : Truismes. Sens messòrgas, pegats sus lo passat nòstre, se metamorfosam totei fácia ai cambiaments carnaus. Entre desesper e rire. Un bòn libre impudic e coratjós.
Marie Darrieussecq, Clèves, França, P.O.L Editeur, 2011.