Aquela illa, situida a uech quilomètres de la riba turca, vei
naisser Homère e inpira Hugo per L’enfant
Grec dins Les Orientales. Dins la
vila de Pyrghi siáu pivelat per l’arquitectura deis ostaus cubèrts de Xistas (que vòu dire « biais de
gratar »). Dins l’Eté grec, Jacques
Lacarrière descriu la tecnica : « Quora lei peiras d’una faciada son
montadas, se reverta d’un promier enduch lèu-lèu que se laissa secar, dessús se
passa un segond enduch, lentós. Puei, abans de faire secar aqueste, se grata per faire lume sus l’enduch de color de dessota ». Sòrga :
Le Guide du Routard, 2008-2009, îles grecques et Athènes.
Lei rescòntres d’estiu son sempre rics. E, lo sabètz : i a ges d’asard ! Lei lecturas sònan lei viatges e lei viatges inspiran lei lecturas. Brèu… Quora vese Delfilm (aquela sonha mei libres occitans malauts), la religaira dins son talhier freg de libres de Sant-Quentin-la-Terralha, au tornar de mon viatge, me presta lei tres volums de son vesin dessenhator de BD : Le Periple de Baldassare, inspirat dau roma d’Amin Maalouf. E aquí dedins, que vese, durènt lo viatge que mena l’eròï a la quista d’un libre perdut ? La vila de Pyrghi ! Dessenhada ambé una mestria que non saup. L’apèu de Grecia, sempre e sempre. Meme dins lo mai pichonet vilatjon de França ! Lo cant de serena d’aqueste país jamai calarà ?
"Ô horror ! horror ! horror !",
W. Shakespeare, Macbeth
W. Shakespeare, Macbeth
Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
Chio, l'île des vins, n'est plus qu'un sombre écueil,
Chio, qu'ombrageaient les charmilles,
Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,
Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois
Un choeur dansant de jeunes filles.
Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée ;
Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
Dans le grand ravage oubliée.
Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
Comme le ciel et comme l'onde,
Pour que dans leur azur, de larmes orageux,
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
Pour relever ta tète blonde,
Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
Pour rattacher gaîment et gaîment ramener
En boucles sur ta blanche épaule
Ces cheveux, qui du fer n'ont pas subi l'affront,
Et qui pleurent épars autour de ton beau front,
Comme les feuilles sur le saule ?
Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?
Est-ce d'avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,
Qui d'Iran borde le puits sombre ?
Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand,
Qu'un cheval au galop met, toujours en courant,
Cent ans à sortir de son ombre ?
Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
Plus éclatant que les cymbales ?
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l'oiseau merveilleux ?
- Ami, dit l'enfant grec, dit l'enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles.
Chio, l'île des vins, n'est plus qu'un sombre écueil,
Chio, qu'ombrageaient les charmilles,
Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,
Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois
Un choeur dansant de jeunes filles.
Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée ;
Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
Dans le grand ravage oubliée.
Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
Comme le ciel et comme l'onde,
Pour que dans leur azur, de larmes orageux,
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
Pour relever ta tète blonde,
Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
Pour rattacher gaîment et gaîment ramener
En boucles sur ta blanche épaule
Ces cheveux, qui du fer n'ont pas subi l'affront,
Et qui pleurent épars autour de ton beau front,
Comme les feuilles sur le saule ?
Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?
Est-ce d'avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,
Qui d'Iran borde le puits sombre ?
Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand,
Qu'un cheval au galop met, toujours en courant,
Cent ans à sortir de son ombre ?
Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
Plus éclatant que les cymbales ?
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l'oiseau merveilleux ?
- Ami, dit l'enfant grec, dit l'enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles.
Victor Hugo, Les Orientales, 1829
La botiga de Delfilm, religaira es:
Cap comentari:
Publica un comentari a l'entrada