Ce coffret de quatre CD n’est que le premier volume d’une Anthologie chantée des troubadours des XIIe et XIIIe siècles. Sept autres suivront d’ici fin 2008, toujours menés par le « chantador » Gérard Zuchetto, qui a passé l’essentiel de sa vie à ressusciter le répertoire de ces « inventeurs de la littérature moderne » dont la liberté de parole en occitan fut « un pied de nez au latin désuet des actes administratifs et des prières ».
Avec le Troubadour Art Ensemble et l’aide de la Région Languedoc-Roussillon, Zuchetto entend reprendre la totalité des chansons de ces héritiers de la poésie chevaleresque qui « critiquaient les rois et aimaient leurs dames ». Les voix rugueuses ou soyeuses restent au premier plan, en solo, sur un arrière-fond discret de vièles, harpes, luths, flûtes et percussions. Les styles varient, d’ornementations arabisantes en solennités empruntées aux chants d’église, de tonalités flamenques en tournures judéo-espagnoles. « Je poursuis celle qui est la plus arrogante envers moi / Tandis que je fuis celle qui me fut favorable », écrivait il y a une dizaine de siècles Bernart de Ventadorn, fils de serviteur devenu « courtois et instruit ».
Eliane Azoulay in Telerama, n°2996, p. 65, 13 de junh de 2007.
Avec le Troubadour Art Ensemble et l’aide de la Région Languedoc-Roussillon, Zuchetto entend reprendre la totalité des chansons de ces héritiers de la poésie chevaleresque qui « critiquaient les rois et aimaient leurs dames ». Les voix rugueuses ou soyeuses restent au premier plan, en solo, sur un arrière-fond discret de vièles, harpes, luths, flûtes et percussions. Les styles varient, d’ornementations arabisantes en solennités empruntées aux chants d’église, de tonalités flamenques en tournures judéo-espagnoles. « Je poursuis celle qui est la plus arrogante envers moi / Tandis que je fuis celle qui me fut favorable », écrivait il y a une dizaine de siècles Bernart de Ventadorn, fils de serviteur devenu « courtois et instruit ».
Eliane Azoulay in Telerama, n°2996, p. 65, 13 de junh de 2007.
Cap comentari:
Publica un comentari a l'entrada