divendres, 15 de juny del 2007

la grande morte épisode 2




Casino 1996 - Olivier Rebufa.

Tirage baryté noir et blanc viré au sélénium pour conservation, retouché et signé par l’artiste. Environ 60x80 cm.
Nombre d’exemplaires : 5
Courtesy galerie Baudoin Lebon



Les lumières du casino sont exotiques. On n’a pas lésiné sur les tapis rouges et les lampes vertes. Gigi tire la poignée de la machine à sous en mordant sur le filtre de sa clope. Le filtre en est tout retourné, il en devient marron. La rage de jouer. La rage d’attendre. Elle a rendez-vous avec Jean.
Autour ça sonne et bourdonne. On échange des jetons. On ne se parle pas. On parle à soi et aux machines :
- Va s-y, putain, vas-y.
On est des ombres, on est la foule. On crie, on pleure, on reste impassible. Ça dépend des choix de nos personnalités. Les femmes portent des boas, des pantalons imitation serpent. Ça mâche des chewing-gums, ça fume, ça boit, ça rumine. Certaines bouches obscènes sont soulignées par des maquillages rougeâtres. Les hommes sont en costumes de pingouins. Ils se reconnaissent, se félicitent, se serrent la main. Tapes sur les épaules, et autre gestes virils. Des codes. Des hommes. Des femmes. Et des bandits manchots.