divendres, 22 d’agost del 2008

Ainsi qu'une fenêtre, j'ouvre sur ce que je veux

Fotografia: (c) Lou Tam-Tam 2008 - Una fenèsta arlatenca, quauqueis oras avans la prestacion de Mahmoud Darwich dins lo tiatre antic. A la debuta de julhet.


Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?

Traduit de l'arabe (Palestine) par Elias Sanbar

127 pages

Titre original : Limâdhâ tarakta al-hisân wahîdan

Editeur original : Riad El-Rayyes Books Ltd, 1995

Arles, Actes Sud, 1996

Extraits:


JE VOIS MON OMBRE QUI S’AVANCE DE LOIN



Ainsi qu’une fenêtre, j’ouvre sur ce que je veux

J’ouvre sur mes amis qui apportent le courrier du soir

Du pain, du vin, quelques romans

Et, des microsillons

J’ouvre sur des mouettes et des camions de soldats

Qui changent les arbres de ce lieu

J’ouvre sur le chien de mon voisin émigré

Il y a un an et demi, du Canada

J’ouvre sur Abou al-Tayyib al-Mutanabbi

Parti de Tibériade vers l’Egypte

Sur le cheval du chant

J’ouvre sur la rose de Perse qui grimpe

La clôture de fer

Ainsi qu’une fenêtre, j’ouvre sue ce que je veux(…)

J’ouvre sur ma langue après deux jours

Un peu d’absence suffit

Et Eschyle ouvrira la porte à la paix

Un bref discours

Et Antoine embrasera la guerre

Et me suffit

La main d’une femme dans la mienne

Pour que j’enlace ma liberté

Et que le sac et le ressac reprennent dans mon corps

Ainsi qu’une fenêtre, j’ouvre sur ce que je veux

J’ouvre sur mon ombre

Qui s’avance

De

Loin (…)


Mhamoud Darwich

3 comentaris:

Anònim ha dit...

Per tot dire ta fotò m'agrada fòrça mai que lo tèxt qu'es dejós - e non,çò que pensas es pas vertat : l'ai legit dos còps !!!Non mas ...-

Tam ha dit...

es pas mieu lo tèxt... es de darwich...es forçadament mens ben que ma foto qu'es un cap d'obra... mdr!

Anònim ha dit...

Al mens la fenèstra n'es un de cap d'òbra ... Confleta, vai !