dimarts, 22 de desembre del 2015

Cashel Road

Tu es ce que la nature a de plus vert
Quelle est la palette du peintre qui pourrait inventer une telle  couleur ?
Notre voiture romantique sur le Cashel Road
Je m'endors parfois la carte sur les jambes
Sur la Cashel Road que nous offre l'Irlande 
Entre montagne et ciel 
C'est aujourd'hui que le soleil pointe sa plus douce lueur 
Que la palette du peintre irlandais a inventée pour nous 
Sur ce passage de goudron et d'Herbes sauvages 
Qu'il dessine pour nous sur notre passage
Au fur et à mesure du frottement des roues 
Sur la ligne jaune 
Si Cork présente son visage
Ce voyage d'automne en été 
Aux allures d'automne doux
Ou d'été indien 
Sur La ligne de nos doigts qui se croisent
Surgit le gris mais impressionnant château 
De lauze où nous pourrons nous cacher 
Dans le galop des calèches 
Menées par de blonds enfants 
Qui seront nos anges gardiens
Et gardent nos secrets
Sur la Cashel Road
Quand l'auto radio chante
Total éclipse of the heart
Au centre des nuages cotonneux 
En forme de moutons



dissabte, 31 d’octubre del 2015

Cecila Chapduelh jòga l'amor



Qué colèra dins lei vers de Cecila Chapduelh. Negra colèra que descriu l’arma e lo còrs d’una veritat crusa e nusa. Dins A Chara o Crotz , son promier recuelh, la poetessa utiliza la paleta de sa dobla cultura per maumenar leis òmes dins un sègle regde de sentiments.
Aqueu còrs que maumena, ela,  lo tòrna objècte, lo compara a la pasta dau pan: « A prestir : Ses pestor/ Tas mans me fan/ Sus mon còrs/ Terren de juec/ Saborós per l’amor/ De sas milantas possibilitats/ Un pauc mai que sus lo teu, benleu/ De ton còrs d’òme/ Alaidonc me laisse/ Fai-me femna/ Fai me. »  Se fau pas enganar. Sarà lo solet poèma que descriurà la somission erotica de la femna.  Au contrari, la Poderosa jòga de l’òme, desvira d’un biais carnavalenc son rapòrt an eu, e – çò inedich – dins una libertat bèla, se permet de criticar lei jòcs porcassiers e identitaris de la virilitat : « ne’n pòde pas mau, ‘nirai pas/ Lo tambor batant far la guerra, / Niflar ni escupir per terra/ O l’entrechamba me gratar. » Resquilha dins la peu de son aimat : « E de chadieras n’es gran/ Si per bonur me convidas taulejar/ De chada part, mas dos bancs/ Entre l-i podrem franchament coidejar ».
Percors iniciatic. Femna somesa per lo jòc dau desir ven revòuta. Mestria de la prosodia classica, lo sonet respond  ai fondamentaus occitans : lo calinhaire ven « galant », lei pagans remandan a una passat sensuau mai rugós. Segura de sei referéncias, Cecila Chapduelh se permet una incredibla parodia de Ronsard: « Quand serai plan vielha serai ». Ont es irresistible lo darnier tercet: « E, si coma tot lo monde me fau vieilhir,/ Zo voudriáu ben coma qu’un me saubriá ofrir/ Una brava jarba de racina sauvatja ». Escoba lei clichés romantics per ne’n faire una amassada de detalhs triviaus.  Lei questionaments a la desirança, a l’amor (que son pas ligats, per sa volontat) tròban respònsa en cò de Louisa Paulin e Beatritz de Dia.
Lo rire negre, crudèu e contemporanèu bota lo vielhum en abim dins de boitas estrechas estrechas. Es dolorós, sincèr, pragamatic, ironic. Anar-venir entre l’amor cortés e l’amor escalabrós mai embarrat.
S’esfuma puei lo rire. Dins lo laboratòri crudèu onte lei feblesas masclas son cramadas a viu, la femna nafrada leva la masca : ansin se pòu evocar lo patiment de l’amor perdut. Dins lo desenlument dei còrs non desirables e sensa desirs. Aquò marca una polida maduresa dins aqueu promier caminament viscut sus la carta dau tendre. Caminament mestrejat mai onte se semena la ràbia, coma de calhaus.
Matieu Poitavin.
Cecila Chapduelh, A Chara o Crotz, Lo Chamin de Sent Jaume, 2015.
Aquel article es estat escrich per Aquò d'Aqui.  Sarà segurament publicat lèu.

dissabte, 17 d’octubre del 2015

Salon dau libre

Signatura d'Esperit de Sau - Promier de novembre de 2015 - Salon dau Libre - Aigas-Mòrtas.
Signatura d'Esprit de Sel - Premier novembre 2015 - Salon du livre - Aigues-Mortes.

divendres, 16 d’octubre del 2015

Pourquoi Florian Vernet nous influence?

 Un manuau pedagogic creat per Florian Vernet en 1982.
 Un manuau pedagogic creat per Florian Vernet en 1982.

Entrevista ambe Glaudi Barsotti, a la fin des annadas 90. L'òme èra cap redactor de Mesclum. Publicava Vernet en fuelhetons.



Pourquoi Florian Vernet nous influence ?
J’ai connu la littérature de Florian Vernet alors que j’étais étudiant en lettres modernes à la fin des années 90. Je n’étais alors ni intéressé par la littérature occitane,  ni par la langue. La maigre représentation que j’en avais en Petite Camargue où je suis né restait poussiéreuse sinon folklorique. C’était un patois, au pire. On l’employait pour dire certaines choses. Pour rire, insulter ou parler entre nous. Sans plus. On parlait un peu. On ne nous transmettait pas.
Moi, j’étais féru de littérature et de cinéma ; je ne pouvais pas penser qu’une écriture en langue minoritaire puisse dépasser le génie d’un Rabelais, d’un Céline ou d’un San Antonio.
 Je ne connaissais rien à l’héritage de notre grande littérature d’oc. Puis il y a eu la rencontre avec les œuvres de Florian Vernet.
J’ai découvert  son sens maîtrisé du récit au milieu des années 90 dans le journal Mesclum, la page occitane qui paraît chaque semaine dans la Marseillaise. C’était un polar humoristique, addictif,  qui s’appelait Popre Ficcion. Je déchiffrais très mal l’occitan mais je restais stupéfait devant ce style cinématographique, concis, ancré dans la réalité urbaine, parsemé d’expressions populaires. Ce qui me poussa à vouloir étudier puis apprendre la langue d’oc.
 Les jeunes lecteurs s’identifient immédiatement au langage de Vernet  qui reflète le langage de la rue. Les étudiants l’admirent et le citent comme premier auteur occitan. L’ancien rédacteur en chef de Mesclum dit que les ouvriers provençaux aiment lire Vernet dans le texte car ils y retrouvent une façon de parler qui leur est propre.
Je veux aujourd’hui simplement retracer le parcours de cet écrivain majeur qui sait renouveler le langage, construire des histoires avec un sens maîtrisé du récit mais sait intéresser une nouvelle génération d’auteurs et de lecteurs occitans. Une influence majeure pour nous.
Le professeur
La lecture d’un roman de Vernet est une révélation au langage. « Una lenga a un besonh de création » (« une langue a un besoin de création »), m’a-t-il dit lors d’un entretien alors que j’écrivais une maîtrise à son sujet avec le chercheur et poète Philippe Gardy. Le récit a une valeur pédagogique : il faut enseigner sa langue par la littérature.
Commençons par le début de son parcours. En 1972,  Vernet donne pour la première fois des cours d’occitan dans les écoles primaires et crée des ateliers d’écriture. Puis, formateur aux métiers de l’enseignement, il améliore ses narrations avec ses élèves ; un peu comme le fera Pennac. Son public est réactif.
Ce sens du public, de l’immédiateté, ne viennent pas de nulle part. Ils s’inspirent des premiers tâtonnements issus de son expérience théâtrale. En 1968, le Biterrois participe à l’aventure du centre dramatique occitan dirigé par André Neyton. Claude Alranq, autre dramaturge de l’époque, insiste pour que les acteurs « déjouent ». L’occitan s’ouvre à tous, évite l’élitisme. Les personnages sont des idéaux. Finis les archétypes pagnolesques, les personnages portent tous les noms symboliques d’un terroir ou d’un combat. Pourtant, dans sa pièce de théâtre intitulée Chola-Babau en 1977, Florian Vernet baptise ses premiers personnages Zé et Margarida, prénoms typiquement provençaux.  Alors… sommes-nous déjà dans la caricature ? En tout cas, le sens du dialogue, l’amour de la langue parlée semble née de cette expérience. Les décors vénitiens resteront longtemps utopiques, inventés et symboliques. Comme le théâtre de ses contemporains.
Sketchs Hachés, seconde œuvre de jeunesse, explore l’univers fantastique et la farce, ancre la vie dans nos idéologies, la colle à un quotidien noir. La farce attire par le rire. Le fantastique donne une impression de modernité décalée. L’écriture joint le ludique au pédagogique. Le fantastique farcesque amène à la réflexion. La farce, comme la satire plus tard dans les polars parodiques raille férocement le rejet de la langue occitane par la société française. Le langage et univers décalé : le monde du romancier est en place.
Le fantastique
Le fantastique devient dès lors le lieu de prédilection de l’auteur. Il évoque le territoire occitan tout en se libérant de celui-ci. Comme Rabelais inventait des territoires aux noms étranges ou symboliques (Pantagruel est né dans le pays d’Utopie, quelque part en Afrique), Vernet dans ses recueils de nouvelles Qualques Nòvas d’Endacòm Mai (quelques nouvelles d’ailleurs) et Miraus Escurs (Sombres miroirs), surnommés « romans comprimits », construit les villes d’Erotopia, Anestesia, Eutanasia, cités d’un pays malade. Ces villes perdues évoluent dans un pays qu’on ne sait plus situer : « Era un pais luenh, luenh, fa d’aquò longtemps (…) Los que demoravan defòra l’avián sonat « Endacòm Mai » ; (« C’était un pays loin, très loin, il y a de cela fort longtemps (…) Ceux qui venaient de l’extérieur l’avaient appelé : « D’ailleurs »)
Qualques nòvas d’endacòm mai et Miraus Escurs forment un diptyque. Quel est le regard que le terrien porte sur l’extraterrestre ? Le regard du Français sus l’Occitan ? L’Occitan malade perd la parole, la vue, le toucher. Il recherche désespérément son image perdue dans le miroir qui s’obscurcit et marque la fin d’une identité. D’où le titre. « Eterotopia », pays de l’éclectisme et du mélange nous façonne anonymement en chaîne. Les hommes n’ont plus de liens familiaux. Qu’est-ce qui  nous pousse à vivre encore? Des dieux ? Le capitalisme ? On ne sait pas. Mais cette instance mystérieuse nous « suce le sang » : « Conoisses lo nom mascat de los qu’an volgut nos faire a sa semblança, per melhor nos escrancar e nos chucar lo sang ? » (« Connais-tu le nom caché de ceux qui ont voulu nous faire à leur image, pour mieux nous écraser et nous sucer le sang ? ») La préface de Qualques Nòvas d’Endacòm Mai nous rappelle que nous n’existons pas : « Existissèm pas ».
L’auteur de polar
Si la langue est ludique, le jeu mérite des règles. C’est pourquoi Vernet choisit le roman policier. Genre précis, réaliste qui impose ses lois d’écriture et de genre : le crime, le mystère, la violence, le sexe, le langage trivial, l’humour. La forme courte est privilégiée (inspirée par le pulp américain d’où le titre savoureux : Popre Ficcion) pour encourager les nouveaux lecteurs. Le polar devient l’enjeu principal de son écriture. Le premier roman policier E Freud dins Aquò ? vise un nouveau public populaire. Mesclum, dirigé par le journaliste Claude Barsotti, le découpe en feuilletons dès 1990. Trois romans policiers – sur le même modèle – suivront : My Name is Degun, Suça Sang Conneccion, et Popre Ficcion. Le policier occitan dans les années 90 se rallie symboliquement au grand mouvement du polar marseillais représenté par Jean Claude Izzo. Les personnages de Vernet, eux, au fil des récits évoluent à Marseille, Toulon ou Nice. Son néo-polar a pour but de dénoncer les inégalités sociales, de défendre les minorités (My Name is Degun se passe dans une ville de province dirigée par l’extrême droite, son personnage principal s’appelle Akim) mais surtout de défendre une identité méditerranéenne dans une Provence non folklorique mais vivante. Il s’agit en général d’affirmer une identification métissée. L’énigme du polar n’est plus qu’un prétexte. Le tout, comme dirait Michel le Bris, est de « dire le monde ».
 Vernet parodie. Il exagère ses références policières et cinématographiques. L’exploration de ce genre permet l’ouverture de la culture occitane sur des fondements nouveaux, une littérature ouverte à l’échange intertextuel et au monde contemporain.  Vernet (comme San Antonio) détourne les citations, les poncifs, les systèmes du genre noir ou d’une école d’écriture (l’école du Masque dans My Name is Degun). L’intertextualité est  omniprésente. Ses personnages principaux portent le chapeau comme Bogart.
Le jeu avec le langage reste le plus intéressant. Le genre noir français permet l’utilisation abondante de l’argot. Alors, Vernet l’Occitan répertorie dans sa prose des expressions provençales : « marcamau se passeja ! », « fant de puta », « fora-bora », « garçar lo camp », « mon grand lo bornhe », « tot marcha dins l’òli », « putan de gòi », « patin-coffin », « despuei l’an pebre », « tifa-tafa ». Ces expressions reviennent d’un épisode à l’autre, d’un polar à l’autre comme des leitmotivs.
Le romancier est aussi linguiste à l’Université Paul Valéry de Montpellier. Dans sa prose il retranscrit sous forme ludique ses observations scientifiques de l’occitan oral. D’ailleurs l’auteur l’avoue : « le roman policier permet une littérature sans cravate. » Comme dans les chansons de Massilia Sound System, Vernet joue avec l’anglais.  Le titre My Name is Degun nous rappelle l’emprise despotique sur le langage mondialisé.
Le sens de la satire est omniprésent. A l’époque où les Guignols de l’Info influencent les jeunes français, on apprécie les caricatures : un français moyen promène son chien. Il déblatère des idées de droite en promenant un chien appelé Jupet. Comme dans les romans noirs, la connotation sociale (une femme qui passe sa vie entre sa télévision et sa fenêtre), se double d’une connotation  psychanalytique (les allusions à Freud) et bibliques (à la fin du premier polar, les hommes marchent sur l’eau).
Les temps évoluent. Il y a très longtemps qu’on n’a pas eu un roman policier ou un récit fantastique dans le journal Mesclum. Tout se métamorphose. L’humour est plu rare, plus en pointillé mais bien incisif. Récemment Florian Vernet a sorti chez IEO un magnifique recueil plus personnel : Fin de Partida. Fin de partie. Comme un écho au livre de Becket. Les nouvelles sont denses, parfaitement développées. La première nouvelle qui raconte la dernière randonnée d’un homme en fin de vie s’ancre dans une réalité cruelle que l’on ne trouve rarement dans les littératures du monde. La tonalité en est plus grave.
Influences.
Florian Vernet a influencé les occitanistes d’aujourd’hui. Souvent par un parcours artistique parallèle. Magali Bizot Dargent, auteur contemporain, qui a signé très recemment Cronicas pacolinas, Esquissas per un retrach de l'ombra, et Questions essencialas e autreis escrichs minusculs, comédienne, l’a rencontré au CDO (centre dramatique occitan) mais n’a jamais tourné dans ses spectacles. Elle se souvient très bien des petits spectacles populaires que faisait tourner Vernet sur Toulon. Ce sont surtout les feuilletons dans Mesclum qui l’ont marquée car ils présentaient une littérature décomplexée, loin des écrits de terroir. Et en cela Vernet a débloqué les champs de l’imaginaire pour des auteurs qui étaient fascinés mais parfois écrasés par la grandeur de Frédéric Mistral et d’autres illustres félibres. Florian Vernet ouvrait le chemin de la liberté littéraire. Magali comme Florian a été longtemps influencée par San Antonio. Moins par la littérature occitane. Pour elle, Vernet c’est d’abord une écriture militante. « Qui ne s’emmerde pas, dit-elle. »
Dans mon dernier recueil Esperit de Sau, j’ai voulu écouter les conseils de Vernet nouvelliste. Il m’a toujours conseillé d’aller au bout de mes histoires qu’il trouvait parfois inabouties lors de nos trop rares échanges. J’ai essayé d’emprunter chez lui ce mélange de fantastique et de souffrance, de réalisme et d’imaginaire pour décrire la noirceur du quotidien.
J’ai toujours aimé l’utilisation de la langue verte par Zola dans l’Assommoir. Vernet est de cette école-là. C’est un auteur que je mets à côté de Céline, pas loin de San Antonio. Bien en vue de ma bibliothèque. Au milieu des grands classiques et des auteurs amoureux de l’humour noir et du langage.  

dimecres, 26 d’agost del 2015

Signatura Esperit de Sau

Dissabte 19 de setembre - 10.30/12.30 de matin - 03.00/07.00 de la tantossada
Dimenge 20 de setembre - 10.30 de matin/ 01.00 de la tantossada

Signatura dau libre ESPERIT DE SAU - Edicions: Aucèu Libre.


Libres Catygor, Carriera de la Republica, 30200 Aigas-Mòrtas.

dilluns, 24 d’agost del 2015

Radassier roge

Quora retbalas dins lei carrieras de ta ciutat, que i a pas ren de faire onte vas? Au cinéma, pardina! Lo sol orari que correspond es ligat a un film qu'as pas enveja de veire: Florida. Rai. Te vaquí doncas davant un film ciblat per lei vielhs de la sala, per leis espectators vielhs de França Dos e per lo club dei vielhs fans de Miqueu Drucker. Un film onèste, ben bravet, coma cau,  per lo penequet, la sièsta e la digestion. Lo cinéma francés, pecaire. Pecaire, lo cinéma francés.

La Dòna dei besiclas e dau fusiu, dins l'auto



Es un film francés de Joann Sfar de 2015. Joann Sfar es bòn per lo ciné coma ieu per lo dessenh. Tam
Tam 2015

La Illa Minima


Film policier d’Alberto Rodriguez. 2015. Dins la palun Andalosa la vegetacion se sarra d’una Camarga crudèla e sauvatja a la José d’Arbaud. Dos policiers enquistan sus lo raubatòri de doas joventas. L’ambient pesuc de l’illa cabuça dins una violéncia bauja mai justificada : lo franquisme es pròche. Excellent e mestrejat mai que mai. Aqueu film unenc dins son biais ganhèt en Espanha lo prèmi especiau de la poliça, lo prèmi de la critica, lo Goya dau melhor film, dau melhor realizator, dau melhor actor, e de l’esper per l’actritz. Tamtamtamtam

Tam, 2015. 

dimecres, 19 d’agost del 2015

Dins lo talhier de Jaumes Privat



Dins lo talhier de la Talhada dau pintre e plastician Jaumes Privat,  t’espantan l’òrdre e la clartat. As visitat l'endrech de Francis Bacon, reconstituit a Berlin, evocat mai bas sus lo blòg : desòrdre e rebaladís senhorejan per ajudar l’inspiracion.  
 Lo talhier de l’amic nòstre, au contrari, que dona per la fenèstra sus un larg plan d’ensems de montanhas, de prats, de vacas sensa banas, breçat per un tropèu de nivas, escantilha d’una lutz naturala e crusa.
M’agrada l'òrdre e la qualitat dau silenci, aquí.
Lei gredons de color, lei minas, lei pincèus, lei clavèus, lei còrdas, lei tèlas, lo carton de recuperacion que se plega, la goma, son lei solets frotaments intims que podèm percebre quora òbra lo Mèstre, lo megòt au bec.
Talhier de la rason, dei formas, dei letras que prenon forma.
 Una pintura que justifica l’emplec de l’occitan dins la vida videnta coma una evidéncia modèrna : una lenga artistica onte lei mòts, lei frasas emplegats, d’una simplicitat  pertocanta, s’animan, se tòrçan, remolinan, se reviran (mai que mai dins de tons negres, blancs ò jaunes privats) s’amusan e cantan per leis uelhs. Lo rire es pas luenh. Lo seriós e lo grèu se fan de còps que i a sentir mai per pichòtei tocas ò allusions.
 Fan pas la leiçon lei mòts e lei letras (coma en cò dau Ben) pasmens nos fan veire e sentir.
A l'intrada dau talhier clar...



Tant que vira...  Aqui sa colleccion redonda.

Lo rire es gaire luenh dins la dicha populària...

Lei letras grafinhadas me fan soscar... Aqueu tablèu per ieu, es un tablèu que pensa lo ròtle de la paraula dins la ciutat d'uei. Pintre filosòf.


Leis dessenhs  originaus per lo polit libre: Esperit de sau. (L'as crompat lo libre?)


Jaumes nos fa veire de colleccions d'òbras dins lei cartons, lei camisas, sus un burèu fòrça organizat.

La fenèstra fa lume sus leis òbras.

Colleccion negra, colleccion jauna Privat.

Un colleccion de quatre tablèus que nos mòstra au sòu.

 Lo mèstre au megòt. A l'ostau sei cats cargan de noms de filosofs. Sembla un pintre gregau Jaumes Privat.

Negre, te dison Negre.

La matièra fa l'òbra. Suspòrt/Susfàcia?
Merceje mon amiga Mela que me mòstra cada jorn lei camins de la creacion e de la libertat. Aqueste còp  me menèt dins aqueu pais polit polit. Son cacalàs agradiu es una rota, una autorota per l'Amistat. Lònga mai!

Sus lo siti deis edicions JORN, podèm legir:

Jaumes PrivatJaumes Privat es nascut a Espalion (Avairon) en 1953. Sas primièras poësias son de 1968 : en francés, dessenhadas, pintradas. En 1970, passa la lenga d’òc aprèp son recontre amb Roland Pécout. De 1971 a 1975, viu lo moment militant de Lucha occitana. Contunha d’escriure e de pintrar, mas refusa d’èstre publicat. Es l’autor de cançons per los gropsCardabèla e Ara. Quita d’escriure entre 1975 e 1982, l’an que, pel primièr còp, met en mòstra de pinturas a la Mòstra del Larzac. Aquel eveniment es ligat a son rescontre amb Fèlix-Marcèl Castan, animator d’aquela importanta manifestacion artistica e pilar de l’occitanisme contemporanèu, uèi desaparegut.
En 1983, Privat publica pel primièr còp de poësias dins las revistas Òc e Jorn. Aquel an tanben, rescontra Bernat Manciet, que lo sosten total que li pòrta lo buta a crear, encara que contunhe de demorar, de sa quita volontat, en fòra de l’edicion. D’aquel moment, Privat multiplica las preséncias sieunas, coma plastician e coma poèta amb l’estilò, de la mòstra al happening. A comptar de 1995, comença de fabricar una tièra de libres religats a la man (Los Faissets), que los realiza dins son obrador de La Talhada. En 1996, publicason primièr recuèlh de poësia, Talhs, a Jorn. De novembre de 1997 es l’espectacle Cantas de lunas e de pèira, qu’el n’es l’autor e un dels actors.
Los critics pus competents del país d’òc son estats los testimònis màgers de son òbra e sos grands lectors en public. Privat es collaborator, per d’articles e de tèxtes de creacion, a las principalas revistas occitanas. Es tanben estat lo director de Poesia occitana contemporània (1940-1990), numero especial de la revista catalana Reduccions (1991). Es tanben l’autor de tèxtes per de compositors de musica contemporanèa coma Nicolas Wohrel (Ascla del jorn, 2003) e contunha sa collaboracion amb le cantaire Luc Aussibal (CD Ici-même, 1996, e Dedins, 2003). Passèt lo cambiament de millenari en Etiopia. La descubèrta d’aquel « endacòm mai » lo confortèt dins l’exploracion d’aquel « aicí-mai » qu’el quita pas de lo desplegar, dins totes lo senses del terme, en mots, en lenha e en pintura. (SITI DEIS EDICIONS JORN.)