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J'ai vu le COR DE LA PLANA au Pont du Gard. Première partie Gralh'oli. Merci pour cette belle programmation qui fait découvrir à chacun (touristes, occitanistes, spécialistes, festifistes) la culture occitane dans sa modernité. Merci Pont du Gard!
A 29 ans, Frédéric Vanney est projectionniste de cinéma depuis une dizaine d'années déjà, un métier qu'il aime mais en voie de disparition. Avant de devoir laisser ses machines et ses bobines de côté, il a accepté qu'Eco89 passe son porte-monnaie au rayon X.
Selon Frédéric, le métier est peu connu du grand public, et l'entrée dans ce milieu de l'ombre se fait par bouche à oreille. Son goût des salles obscures et des films que l'on mesure au kilomètre vient de sa famille :
« Mon grand-père était projectionniste dans le Sud-Ouest. Pendant les vacances, je l'assistais parfois. A 18 ans, j'ai commencé à faire des remplacements, en province. Depuis neuf ans, je travaille chez UGC. »
Annoncé en avril dernier, un plan de sauvegarde pour l'emploi vise 95 opérateurs sur les 215 du réseau de 600 cinémas que compte le groupe d'exploitation cinématographique en France. Une restructuration justifiée par le passage du 35 mm au tout numérique. A l'UGC des Halles, à Paris, où travaille Frédéric en CDI, ça concerne sept des neuf projectionnistes.
Depuis ce week-end, des mouvements de grèves sont organisés. Mais la disparition de ce métier est inévitable, selon Frédéric :
« Nous vivons une période charnière de l'histoire de l'industrie du cinéma. On peut dire que le film “Avatar” et sa 3D ont précipité le passage au numérique, mais il est la suite logique de l'évolution du cinéma.
C'est triste, parce que cela va tuer mon métier, mais le numérique est une vraie révolution. Toutes les salles vont suivre. »
Avant d'accepter le plan de départ volontaire que propose UGC, Frédéric profite de ses derniers mois de travail aux côtés de ses machines. Il travaille trente-cinq heures par semaine, et ses horaires sont variables.
« Mon salaire est de 1 905 euros brut. Après, nous avons beaucoup d'avantages : au moins deux jours par semaine, je travaille en soirée et suis donc payé en heures de nuit ; les jours fériés sont très bien payés.
Et nous avons droit à des “primes record” : lorsqu'un film fait plus de 77 000 entrées par semaine, nous gagnons 65 euros brut. Mais ces deux derniers points restent occasionnels. »
Frédéric n'a pas de voiture. Il achète des carnets de tickets de métro, et ses taxis sont payés par l'UGC quand il travaille le soir.
Bien sûr, le cinéma est gratuit. Le reste, il le dépense en concerts, sorties, mais surtout depuis trois ans pour son association, Ornote. Il doit payer la banque et l'hébergement de son site Internet tous les mois. Il dépense aussi son argent en cigarettes.
Ce qui lui reste, Frédéric le dépense pour ses loisirs ou ses voyages.
Suivant le plan de départ volontaire d'UGC, il ne fait pas partie des prioritaires pour rester dans l'entreprise. Il n'est pas handicapé, n'a pas d'enfants, est jeune et son ancienneté -neuf ans- n'est pas énorme. Suivi par un bureau de reclassement (BPI), il va présenter un dossier pour tenter de négocier une formation de chef de projet sur Internet ou webmaster, et donc se réorienter.
Il a jusqu'au 31 septembre pour que l'UGC accepte son dossier. Si c'est le cas, il aura alors droit à une prime de licenciement de 15 000 euros. Le jeune homme ne s'inquiète pas : « J'ai de la ressource, je vais rebondir ! »
Pour d'autres, l'UGC a promis un replacement et la création de nouveaux postes, des « agents de cinéma » aux fonctions polyvalentes.
Photo : Frédéric, projectionniste chez UGC pour 1 800 euros par mois (DR)
Copabanà es un film espantant. Mai l’ « espantituda » vendrà après una debuta malaisada. Promier, nos promès una pichòta obreta d’estieu, franchimanda e sens sabor. L’estetica se sarra de là d’un telefilm per França Doas. Pas plus. Pas mens. E lo racònte se desvela soncament per lo dialòg. Qu’èra afrós. I aviá de que laissar la satla escura e d’anar se refrescar au bar tabat de la Civada, an aquèsta debuta de mes de julhet. Mai l’interest dau film ven, crescendo. La segonda partida pinturla un vertadier film de l’Ubac (luenh de la conariá de Benveguda en cò dei Ch’tís). E es a despart dau viatge a Ostende, dau desplaçament dau personatge principau dins una region grisa que lo film se dubrís : sus lei platjas frescas, leis ostalariás sens practiquas, lei nuechs de solesa sus lei trepadors banhats. Polits retrachs mes en abime : lo retrach de l’eroina principala s’emboita, me sembla, sus lo retrach d’una vila sens avenidor. Una pintura originala d’un personatge marginau, generós que cerca la calor, lo rebat d’un mirau lumenos dins una societat blocada, asseptisada, rosigada per l’argent, sei convencions, e sei tradicions. Me diretz que aquí dedins ren justifica lo titòu. Mai non, Copabanà es pas una arlatenca…. E l’exotisme esperat arribarà, enfin. D’un biais que vos pòde pas desvelar….
Sus lo siti de La Tribune se pòu legir : "Car derrière la comédie, se cache une dénonciation cinglante du monde du travail et des méthodes de management utilisées sur des salariés sous pression qui finissent par se haïr les uns les autres. Outre l’humour, Fitoussi contrebalance tout cela par une image superbe. Le Nord est ici filmé de manière éclatante, irradiant de couleurs chaudes. Et c’est un régal. "(Que darrier la comedia, s’escond una denonciacion regda dau mond dau trabalh e dei metòds de management utilizats sus de salariats sota pression qu’acaban per s’aguer en òdi, leis uns, leis autres. En mai de l’umor, Fitoussi contrabalança tot aquò per un imatge flame. Ubac es aquí filmat d’un biais esclatant, irradiant de colors caudas. E es un plaser.