dijous, 6 de març del 2014

Joseta Kroner, Sason 1, capitol 25





25. Perduda, un còp de mai - L'òme dau capèu negre - Cap a João Barros.
Joseta se freta contra lo paire de familha, tota espelofida, bandada de Brandy Mel. Sortís sus la terrassa, costat pòrt. « Bru ? Bru ? »Mai de Bru… N’i a ges. Agacha lo pònt Dom-Luís qu’escandilha de mila fuòcs banhats e petarejants. Buta lei practicas que fan la coa per pagar. An aqueste moment lo paire de familha sortis dei cagadors, ié pren lo braç e ié vira la lenga dins la boca. L’actritz se laissa faire puei ié balha un còp de genolh dins leis alibòfis en cridant a sa femna : « vaquí çò que fau faire per lei dreiçar ! Aquelei putans d’òmes ! Aquelei putans d’òmes ! » Partis, escampa 160 euròs ai mans dau serviciau puei sola dins l’escurina, se ditz  subran que lo bonur es pas jamai ganhat. Sa darnièra quista ven d’èstre rompuda. Bru l’a laissat. Totei de poirrits ! Visca la solesa !
La colèra la fa desparlar sola sota la pluèia. Marcha que marcharàs en plorant. Coma dins una cançon de Claudi Nougaro.  Tu m’aimes vraiment dis-moi. C’est tout ce qu’elle sait dire… Attends moi.Attends moi.
A freg sota la chavana que ven violènta. L’aiga penetra. Es tibada. Fremis. Cerca pas son camin. Nani. Marcha sensa saupre çò que cerca. Romega. Repapia : lo problèma en França èra doncas pas lo mitan dau cinèma mai leis òmes. Bru a jogat amb’èla coma una venjança. Li agrada pas. Dins son vestit estrech se sentís laidassa. Lei carrieras que montan e davalan a l’entorn son tant torçudas coma son esperit nafrat. Se vei tant perduda qu’a quasí enveja de sonar sa maire, pecaira. Sa maire mòrta sola a l’ostau dei retirats d’Ate mentre qu’ela, aquela egoista, se bicava de joveis actors sus totei leis emponts. Mai aquò, Joseta Kroner, sempre de marrida fe, i vòu pas soscar.
Un man fòrta se sasís d’èla au recanton de la rua Fonte Taurina. Un ombra dau capèu negre, vestit d’una granda capa. Ié tampa la boca. Lo safir paupeja l’opinèu que se tròba dins sa pòca. Dins la lusor arange de la vila, sota lo capèu banhat, reconèis Rick Leo. Rick Leo lèva la man e ditz :
-Susprèsa !
Joseta lo menaça de son cotèu :
-Biu ! Anem ! Biu ! Vai t’en !
La pluèia regoleja sus la lama que poncheja. Rick, plan planet, pren Joseta per l’espatla :
-Escota Jo, apasima-te. Se i a ben quaqu’un que te laissa aquí, siáu pas ieu. Te trompes pas d’istòria, te pregue.  Fagues pas la decebuda, Joseta Kroner. Aqueu de Bru t’a seguida per te faire de mau…
-Mai… Mai… E tu, mena de maufatan, qué fas aquí ?
-Lo vese ben, tu, coma te planta au restaurant. Qunt jobastre. Comprenes ta marrida causida.
- Qué dises ?
-Conèisses, tu, un òme que crei que vòla ? Que perd la memòria ? Qué saup pas çò que fa dins un país estrangier ?  Qué saup pas dire sei sentits ? Viure ambé Bru es un dangier.
-Viure ambé tu es un poison.
-Qué vas faire aicí, Joseta Kroner, a vendre de bilhetas d’espectacle per lei fados portugués mentre que França t’espèra ?
-Vòle una vida modèsta…
-Me fas rire. Veses que capitas pas. Aqueste ser n’es la pròva. Puei quant ganharàs, Joseta Kroner, coma acabaràs quora lo Colisèu sarà en roina ? Coma totei leis estanquets que veses ? Portugau es la mòrt.
La nuech. Lei raissas. Puei la pluèia sensa relambi. Compren, ara. Joseta comença de regretar son ostau troglodit. Alòr l’òme se sasís de l’opinèu, lo plega e ditz:
-Te vau menar dins un endrech meravilhós, mai grand que ton apartament de merda. E t’assegure que dins aquest endrech d’aur, regretaràs ton mestier de cinèma.
Un taxi leis espèra.
 Rick Leo la protegis de sa granda capa coma lo Zorro Sandeman.
 Montan cap a la Rua João Barros. Dins lo taxi que lei mena dins lo barri ric, quichat entre la ciutat e l’Ocean, Joseta fa de nivas contra lo veire ambé son nas. Es la fatalitat : un òme es a decidir per èla.
- Feliz Ano Novo Joseta! galeja Rick Leo.



25- Une fois de plus perdue – L’homme au chapeau noire – Vers João Barros.
Josette se frotte contre le père de famille, toute décoiffée, ivre de Brandy Mel. Elle sort sur la terrasse, côté port. « Bru ? Bru ? ». Pas de bru… Elle regarde le pont Dom-Luís qui brille de mille feux mouillés et pétéradants. Elle repousse les clients qui font la queue pour payer. A ce moment là, le père de famille sort des toilettes, lui prend le bras et lui roule un patin. L’actrice se laisse faire puis lui donne un coup de genoux dans les testicules en criant à son épouse : « voilà ce qu’il faut faire pour les dresser ! Ces putains d’hommes ! » Elle part, jette cent soixante euros aux mains du serveur puis seule dans l’obscurité elle se dit soudain que le bonheur n’est jamais gagné. Sa dernière quête vient d’être rompue. Bru l’a quittée. Tous des pourris ! Vive la solitude !
Elle parle seule sous la pluie, colérique. Elle marche, marche en pleurant. Comme dans une chanson de Claude Nougaro. Tu m’aimes vraiment dis-moi. C’est tout ce qu’elle sait dire. Attends-moi. Attends-moi.
La froideur sous la tempête violente. L’eau pénètre les chairs. La voilà tendue. Elle frissone. Elle ne cherche pas son chemin. Non. Elle marche sans savoir ce qu’elle cherche. Elle rumine. Radotte : le problème français n’est donc pas le milieu du cinéma mais les hommes. Bru a joué avec elle pour se venger. Dans son habit étroit elle se sent abandonnée.  Les rues qui montent et qui descendent autour sont tordues comme son esprit blessé. Elle se sent si perdue qu’elle a envie d’appeler feu sa mère. Sa mère morte seule à la maison de retraite d’Apt, tandis qu’elle, égoiste, se tirait des jeunes acteurs sur tous les plateaux. Mais elle ne veut pas y penser.
Une main forte se saisit d’elle au coin de la rua Fonte Taurina. Un homme au chapeau noir, vêtu d’une grande cape. Paume écrasée sur la bouche.  Le Saphir palpe l’opinel qui se trouve dans sa poche. Dans la lueur orange de la ville, sous le chapeau mouillé, elle reconnaît Rick Léo. Rick Léo retire sa main et dit :
-Surprise !
Josette le menace avec son couteau :
-Dégage ! Allez ! Ouste ! Hors de ma vue !
La pluie ruisselle sur la lame qui pointe. Rick, avec douceur, prend Josette par l’épaule :
-Ecoute Jo, calme-toi. S’il y a bien quelqu’un qui t’abandonne ici, ce n’est pas moi. Ne te trompe pas d’histoire, je t’en prie. Ne joue pas la déception, Josette Kroner. Ce Bru t’a suivie pour te faire du mal…
-Mais…Mais… Et toi, espèce de tortionnaire, que fais-tu ici ?
-Tu le vois bien, toi, comment il te plante au restaurant. Malade mental. Comprends ton mauvais choix.
-Que veux-tu dire ?
-Connais-tu, toi, un homme qui vole ? Qui perd la mémoire ? Qui ne sait pas ce qu’il fait dans un pays étranger ? Qui ne sait pas dire ses sentiments ? C'est un fou. Vivre avec Bru est un danger.
-Vivre avec toi est un poison.
-Que vas-tu faire ici, Josette Kroner, à vendre des billets pour les fados portugais tandis que la France t’attend?
-…
-Ne me fais pas rire. Ne vois-tu pas que tu échoues ? Cette soirée en est la preuve. Puis combien gagneras-tu, Josette Kroner, comment finiras-tu quand le Colysée sera ruiné ? Comme tous les bars ici que tu vois ? Le Portugal, c’est la mort.
La nuit. Les averses courtes. Puis la pluie sans discontinuer. Elle comprend, maintenant. Josette commence à regretter sa maison troglodyte. Alors, l’homme se saisit de l’opinel, le replie et dit:
-Je vais te conduire dans un endroit merveilleux, plus grand que ton appartement de merde. Et je t’assure que dans cet endroit doré, tu regretteras ton métier de cinéma.
Un taxi les attend.
Rick Léo la protège avec sa grande cape comme le Zorro Sandeman.
Ils montent jusqu’à la Rua João Barros. Dans le taxi qui les conduit dans le quartier riche, situé entre la cité et l’Océan, Josette fait des nuages contre la vitre avec son nez. C’est la fatalité : un homme va décider pour elle.
-Feliz Ano Novo Josette ! ironise Rick Léo.


dimarts, 4 de març del 2014

Joseta Kroner, Sason 1, capitol 24




24. Porto ville jeune – Un restaurant le soir du trente-et-un – La carte mystérieuse.
Les pas des jeunes soulèvent les flaques lourdes d’eau qui éclaboussent comme les vagues de l’Océan. Ils dansent sous la pluie. Les calades montent. Les calades descendent. L’eau éclate de rire. Dehors les marchants chinois dins la lumière forte et très blanche des boutiques vendent des parapluies qui ne tiennent pas le coup.  Ce sont les derniers commerçants de la nouvelle société esclavagiste des pays d’Orient. Les jeunes se bousculent à chaque endroit. Porto est une ville étudiante. Mais les jeunes n’ont pas l’argent pour sortir. Comme des chauves-souris ils sortent en bloc, en équipe. Ils boivent et se soûlent dans des verres en plastique achetés à l’épicerie de nuit. Ils ne peuvent faire la fête, hélas, dans les petites guinguettes privées où tu ne peux entrer si tu ne t’inscris pas. La majorité d’entre eux se contente de boire dans des bouteilles d’eau minérale où se mêlent les alcools forts. Le pastis de la jeunesse européenne.
Josette regarde les fesses des garçons, les visages des hommes forts qui rient dans leurs barbes brunes et tendres, virils et forts. Une envie. Elle cherche le métis brésilien. Mais Bru lui fait remarquer le regard noir de leurs jolies compagnes jalouses. La Mouche regarde ses pieds, honteuse. Pour une femme de son âge, il est l’heure d’aller souper.
Le couple se voit refusé dans les petits bars qu’ils choisissent. Les voilà proche du Douro dans un restaurant prétencieux, une entrée sur le port, une sortie sur la vieille ville, quai Estiva, Restaurante Vinhas d’Alho, le menu à quatre-vingt euros où chaque plat décline de l’entrée au dessert avec des variations de Porto. Foie gras, rôti, poisson, fromage, dessert. Ça gonfle. Confétis et langues de belles-mères, petits chapeaux et cotillons, une horreur. Ils ne voient pas le moment de quitter la table. Puis c’est le trente-et-un décembre et le trente-et-un-décembre, ça se fête. Le Saphir s’emmerde, c’est peu dire. Mais quand elle rencontre le regard de Bru elle se sent rassurée. Ce doit être cela vivre à deux. De toute façon, elle se contentera désormais de cette vie sécurisée. Elle a tout fait pour le comprendre et l’avoir. A son habitude Bru reste serpent. Mais dans son regard, elle voit la vie tranquille. 
Tout est prévisible dans ce mauvais restaurant portugais pour touristes. Restaurante Vinhas d’Alho. Un côté sur la rue. Un côté sur le port.  Leis japonais du fond prennent tout en photo quand une jolie famille, une table de blacks, bien habillés, beaux comme des astres, partagent le moment avec un sens très cérémoniel et conservateur de la fête. Le père de famille, très costaud avec de grandes mains, chapeaute la table et convoite Josette avec envie, sous les yeux humiliés de sa propre femme silencieuse. Josette, sensuelle, répond au clin d’œil de l’inconnu. A la table voisine, deux Français, deux retraités, s’amusent comme des fous avec les accéssoires du restaurant. L’homme lorgne les seins de sa femme. Deux belles poires roses. Agréables pour une branlette espagnole. Début d’une liaison non autorisée. Ils rient comme des adolescents. L’homme commence à fouiller dans la poitrine avec sa langue pour récupérer les confettis perdus dans les tours jumelles. Ils n’ont pas le temps de reconaître l’actrice… Que veux-tu… Avec les cheveux collés fortement de gomina personne ne voit qui sont ces artistes français, habillés comme des pingouins, qui commencent à dormir à la table d’à côté en tirant doucement la nappe.
Horreur. Minuit sonne. Nos héros sursautent et se réveillent. On éteint le restaurant. Chaque étranger, chaque mangeur s’embrasse dans l’obscurité. Bru fai l’hypocrite et parvient à se détâcher de l’exercice quand La Mouche, très courageuse, essaie une photographie, sans flash, avec le nouveau Nokia Lumia. Voici Bru sur la terrasse où les clients déjà embrassés attendent un feu d’artifice sur le pont Dom-Luís. La pluie s’interrompt pour l’occasion mais le premier froid de janvier pique les joues.
La pluie, rebelotte. Avant de retourner dans la grande salle du restaurant un serveur tend un papier à Bru. Il lit : « Monsieur, je suis un fanatique de vos éditions et de la grande Josette Kroner. J’en suis un nouveau et fidèle ami. Je vous suis depuis la France. Vous ne m’avez pas remarqué mais j’étais à la table du fond. N’ayez pas crainte, je ne vous veux aucun mal. Je veux juste vous avertir : vous êtes en danger. Un journaliste français vous a vus au restaurant et comme moi, il vous suit depuis le début de cette aventure et veut mettre fin à l’anonymat de Josette. C’en est fini du bonheur. J’ai les moyens de vous cacher ici et l’empêcher de parler. Venez vite me rencontrer sous le marché couvert. Entrez par le portillon B. N’en parlez pas à l’actrice. Sinon, il en sera fini de sa vie. Un ami qui vous veut du bien. » Sous cette écriture serrée sur une carte de visite du restaurant, l’auteur a dessiné un plan au stylo bille. Mercado do Bolhão. Bru décide d’agir seul. Pour l’amour de sa dame. Il disparaît côté port pour rejoindre le centre ville. 


23. Porto vila jova - Un restaurant lo ser dau 31- La carta misteriosa.
Lei  pas dei joves sotalevan lei flacas pesugas d’'aiga que gisclan coma leis èrsas de l’Ocean. Dançan sota la pluèia. Lei caladas montan. Lei caladas davalan. L’aiga cacalassa. Defòra lei mercants chinés dins lo lume fòrt e blancàs dei botigas vendon de parapluèias que tenon pas lo còp. Son lei radiers comerçants de la novèla societat esclavagista dei país d’Orient. Porto es una vila estudianta. Mai lei joves an pas lei sòus per sortir. Coma de ratapenadas sortisson tot d'una, en chorma. Son a beure e a se bandar dins de gòts de plastics crompats a l'epiçariá de nuech.  Pòdon pas festejar, pecaires, dins lei menas de guitonas privadas, que pòs pas rintrar se te siás pas fach marcar. La máger part d’elei s'acontentan de beure dins de botilhas d’aiga minerala onte se mesclan d’alcòus fòrts, colorats e gaire cars, raubats a l'ostau ò crompats a l’espiçariá. Lo pastis colorat de la joventut europenca de dos-mila-tretze.
 Joseta reluca lei quieus dei dròlles, lei caras dei omenàs que rison dins sei barbas maurelas e tendras, mascles e fòrts. A enveja. Cerca lo metis brasilian. Mai Bru li fa remarcar l’agach negre dei polidei companhas gelosas. La Mosca agacha sei pès, vergonhosa. Per una femna de son atge es ora de sopar, ara.
Dins lei pichòts estanquets que causisson, lo parèu se vei refusat. Lei vaquí pròches de Douro dins un restaurant pretenciós, una intrada sus lo pòrt, una sortida sus la vièlha vila, cais Estiva, Restaurante Vinhas d'Alho, lo menu a 80 euròs onte cada plat declina de l’intrada au dessèrt ambé de variacions de vin de Porto. Fetge gràs, rostit, peis, fromatge, dessèrt. Aquò confla. Confetis e lengas de belamaires, pichòts capèus e cotilhons, un orror. Lo parèu veson pas lo moment de laissar la taula. Mai an ja pagat. Puei es lo 31 de decembre e lo 31 de decembre se festeja. Joseta Kroner se fai cagar que se non pòu dire. Mai quora rescòntra l’agach de Bru se sentís rassegurada. Dèu èstre aquò  viure a dos. De tot biais s’acontentarà desenant d’aquela vida securizada. A tot fach per lo comprene e l’aguer. A son abitud Bru demòra serp. Mai dins son agach, Joseta crei cromprene que vòu una vida plan planeta.
Tot es previsible dins aquest marrit restaurant portugués per toristas. Restaurante Vinhas D'alho. Un costat sus la carriera. Un costat sus lo pòrt. Lei japonés dau fons prenon tot en fòto quora una polida familha, una taulejada de negròtis, ben vestits, polits coma d’astres,  partejan lo moment amb un sens fòrça ceremoniau e conservator de la festa. Lo paire de familha, un balés ambé de mans bèlas, baileja la taulejada e reluca Joseta amb enveja, sota leis uelhs umiliats de sa pròpria femna silenciosa. Joseta, sensuala, respond a l’agach de l’inconegut. A la taula vesina, dos Francés, dos retirats s’amusan coma de fadòlis ambé leis accessòris dau restaurant. Per elei, es una causa rara d’anar au restaurant e son fieròts de se pagar la serada. L’òme agacha lei popas de sa femna. Doas polidei peras ròsas. Agradivas per un branle espanhòu. La debuta d’una ligason non autorizada. Rison coma de jovents. L’òme comença de furnar dins lei popas d’ambé sa lenga per recuperar lei confettis perduts dins lei tòrres bessonas. An pas temps de reconéisser l’actritz. De tot biais… Ambé sei pèus pegats fòrts ambé de gòmina degun vei pas quau son leis artistas francés, vestits coma de pingoin, que començan de dormir a la taula d’a costat en tirant doçameneta la napa.
 Orror. Mieja nuech tinda. Nòstreis eròis sautan de la paur e se desrevelhan. Òm amorça lo restaurant. Cada estrangier, cada manjaire se dèu faire lo poton dins l’escur. Bru fa l’ipocrit e capita de resquilhar a l’exercici quora Joseta, braveta que non sai, assaja una fotografia, sensa flash ambé lo novèu Nokia Lumia. Vaicí Bru sus la terrassa onte lei practicas adeja potonejadas esperan un fuòc d’artifici sus lo pònt Dom-Luís. La pluèia cala per l’escasença mai lo promier freg de janvier pica lei gautas.
La pluèia tòrnamai. Avans de se rendre dins la sala bèla dau restaurant un serviciau ten un papier a Bru. Legís : « Sénher siáu un fanatic de vòstreis edicions e de la granda Joseta Kroner. Ne’n siáu un grand e fisèl amic. Vos seguisse dempuei França. M’avètz pas vist mai ère a la taula dau fons. Aguetz pas crenta vos vòle pas de mau. Vos vòle just avisar : siatz en dangier. Un jornalista francés vos a vist au restaurant e coma ieu, vos seguís dempuei la debuta dins aquela aventura e vòu metre fin a l’anonimat vòstre. Finit lo bonur. Ai lei mejans de vos escondre aicí e de l’empachar de parlar. Venètz lèu me rescontrar sota lo mercat cubèrt. Intratz per lo portilhon B. Ne’n parletz pas a l’actritz. Se que non, ne’n sarà acabat de sa vida. Un amic que vos vòu ajudar. » Sota aquela escritura esquichada sus una carta de vesita dau restaurant, l’autor a dessenhat un plan au bilògraf. Mercado do Bolhão. Bru  decidis d’agir solet. Per l’amor de sa dòna. Desapareis costat pòrt per jonher lo mitan de la vila.