dimarts, 23 de gener del 2007

Aile Noire: Episode deux


Episode deux: Où l'on se rencontre...

Aile exhibait ses longues jambes de flamants roses. Il la remarqua. Elle chantait une chanson populaire : « Allons où qu’tu voudras, Nicolas !/ T’en auras pas / L’étrenne ». Il se dit que cette petite gamine qui chantait bien, qui vendait l’amour au bord du trottoir serait la victime idéale. Il se mit en scène. Il admira son corps d’un regard insistant et théâtral puis la siffla. Il écoutait cette voix haut perchée qui roulait ses R sur « Voudrrras, aurrras, étrrrrenne» et comme dans ces vaudevilles qui font le plein le soir, il attira son attention en chantant. Il reprit le refrain : « Allons où qu’tu voudrrrras, Nicolas !/ T’en aurrrras pas / L’étrrrrenne », il se détacha du troupeau en haut de forme qui attendait la fin de l’entracte sur le trottoir, l’accosta puis la flatta. Avant la conversation, il lui glissa un gros billet entre les seins. Ils s’embrassèrent mais l’envie ne venait pas, alors il lui parla d’une voix douce. Il loua les qualités de son timbre qu’il pensait envoûtant. Il lui parla en caressant sa gorge d’enfant. Et Aile Noire qui n’osait prendre la parole finit par rougir. Il la lâcha. Ils discutèrent encore. La gamine lui dit son désir de chanter. Elle l’affirmait : « La Chanson c’est ma vie, ma liberté, ma façon d’être au monde ». Pendant la conversation le chasseur la cernait. Cette proie aurait tué sa mère pour devenir célèbre. Il se présenta : « Je suis Andréa Bianconne, le plus grand parolier de la capitale. Je suis plus connu sous le nom d’Il Parigiano Sensuale ». Et pour la titiller, il dût l’embrasser encore. S’éloignant du corps qu’il serrait trop à son goût, il fit cette promesse : « Vous, je vais vous faire chanter. Il y a un moment que je vous observe du coin de l’œil, avec mes camarades. J’ai une idée de chanson pour vous. J’habite un atelier d’artiste où je peins et écris un peu, si vous m’accompagnez nous pourrions créer de grandes choses ensemble… Vous me suivez ? »


A suivre...