diumenge, 14 de setembre del 2008

Vos escrive de Madrid



Madrid e son arquitectura mondializada. Fotografias originalas dau Tam.

Aqui, un article legit dins lo Libe de la dimenchada:

Je vous écris de… Madrid - Vos escrive de Madrid
La guerre des langues- Guèrra dei lengas
Per: Vicente Molina Foix - Traduit du Castillan par Claude Bleton - Rerirat dau Castilla per Glaudi Bleton.
QUOTIDIEN : samedi 13 septembre 2008 - Liberation, p.30

Mes parents se disputaient en catalan, et comme c’était un ménage bien assorti, ni mes frères ni moi n’avons appris cette langue. Si mes parents avaient été moins heureux, ou si j’avais grandi dans un pays sans dictature fasciste, il aurait peut-être fallu traduire ce texte du catalan, très parlé (dans sa variante lexicale valencienne) non seulement par mes parents, mais par la plupart des habitants d’Elche, la ville proche d’Alicante où je suis né. Mais dans les années 50, quand j’étais encore un potache, en Espagne la seule langue possible («la langue de l’Empire», disaient nos généraux) était le Castillan (l’espagnol). Et ce n’est qu’en Catalogne, et dans certains recoins de la Galice et du Pays basque, qu’a persisté, sous Franco, l’usage dans la sphère privée des langues autochtones.

Manifeste. A partir de 1975, avec l’instauration progressive de la démocratie, les Espagnols ont pu voter, voir des films auparavant censurés, être ouvertement communistes ou homosexuels. Et aussi parler, lire et faire des études en catalan, en galicien, en basque. Depuis le début de l’été, on discute beaucoup du risque que court la langue majoritaire, le Castillan, de perdre sa place dans certaines régions. Un manifeste pour la langue commune, rendu public en juin, fait l’objet d’une vive polémique, et il ne se passe pas de jour sans que le sujet soit abordé dans les médias ou les conversations. Défendu ou attaqué, il est utilisé comme arme de destruction massive par certains commentateurs et journaux traditionnellement de droite. Rappelons que les principaux signataires sont des gens de gauche et qu’ils n’ont pas grand-chose en commun avec l’idéologie ultraréactionnaire - encore impériale - de l’ex-chef du gouvernement Aznar et de ses alliés de l’Eglise catholique.

Pluralité. Le texte a été rédigé par le philosophe Fernando Savater, et on compte parmi ses instigateurs de grands noms de la littérature et de la pensée espagnoles, comme les romanciers Félix de Azúa, Alvaro Pombo et Mario Vargas Llosa (qui a la nationalité espagnole) , les essayistes José Antonio Marina et Carlos Castilla del Pino, ou Albert Boadella, qui dirige la compagnie théâtrale Els Joglars.Certains d’entre eux sont basques ou catalans de naissance, quoique d’expression castillane, et aucun n’est suspect de vouloir réimplanter le monolinguisme obligatoire. Ils dénoncent l’attitude des partis nationalistes au pouvoir en Catalogne, au Pays basque ou en Galice, responsables, selon eux, de dicter des lois qui réservent à la langue commune de l’Espagne une place infime dans l’enseignement général et universitaire. Des lois qui empêchent les «castillanophones» de ces régions autonomiques d’être pris en considération ou de recevoir des communications officielles dans leur langue, qui favorisent, pour les postes administratifs ou d’enseignement, les candidats qui, bien que moins qualifiés, parlent le catalan, le galicien ou le basque.

A Madrid, où j’écris cette lettre dans la langue que j’ai apprise à l’école et à l’université, et faite mienne dans mes livres, ce sujet épineux est regardé de loin et déformé par les intérêts locaux. En qualité de Valencien né dans une ville et une famille où on parle le catalan, je suis très sensibilisé à ce problème et naturellement en faveur de la pluralité linguistique, et de l’extension de ces langues autrefois interdites. Mais j’ai été très déçu par la plupart des arguments négatifs (voire insultants), le plus souvent repris par des intellectuels de grande valeur également, opposés aux auteurs de ce manifeste. Lesquels ont été accusés de «faire de la politique», comme si c’était honteux pour le citoyen non-élu, d’exagérer la fragilité d’une langue parlée par quatre cents millions de personnes réparties sur trois continents et, bien entendu, de faire le jeu de l’extrême droite.

Charité. Toute pression dans le domaine du parler des gens me semble odieuse, comme il le serait d’amputer une langue «forte» de ses richesses pour en donner à ceux qui en auraient «besoin», par une sorte de charité verbale égalitaire. Parmi tout ce qui a été lu et entendu ces derniers mois, l’avis le plus sensé à mon sens a sans doute été émis par l’excellent poète basque (qui écrit en euskera) Kirmen Uribe, lequel, après avoir demandé que l’on respecte les droits des parents qui préfèrent élever leurs enfants en castillan en Catalogne ou au Pays basque, où lui-même habite, donnait ce conseil : «Laissez la question linguistique en dehors des luttes partisanes.»




Videoneta originala dau Tam. Escotatz lo bruch dau trafic de la vila. Coma m'agrada!

2 comentaris:

Martí ha dit...

Des gens de gauche? Que en el seu dia haguessin fet una mica de teatre d'esquerres no vol dir que ho siguin en l'actualitat. De fet representen un moviment d'extrema dreta i ultranacionalista. Si t'escoltes bé els seus missatges, en realitat no difereix gaire del que puguin dir Haider o Le Pen, l'única diferència és que ara mateix prefereixen fer la neteja ètnica entre catalans, bascos, i gallecs, després ja arribaran els immigrants.

Anònim ha dit...

Lo bruch del trafic t'agrada ??? Ciutadan, vai ! E de respirar los fums dels tudèls d'escapament, t'agrada tanben ? e l'agre de la susor de la promiscuitat ? e veire d'umans trasformats en robòts, crespats sul volant,l'agach veirenc, la gauta flaca ? Seriás pas un bocinèl sadic ?...